Artiste plasticien, peintre et illustrateur obstinément curieux, Raphaël Thierry a embrassé une diversité de langages artistiques, de la sculpture à la vidéo en passant par le dessin.

Né à Tunis en 1972 et grandi à l'Isle sur la sorgue, Raphaël Thierry s’installe à Paris en 1990. Diplômé de l’École supérieure d’arts graphiques Penninghen, dont il sort Major de Promotion en 1994, il reçoit le prix Met de Penninghen pour l’ensemble de ses créations en 2004. Par la suite, il nourrit ses projets personnels en tant que plasticien et développe plusieurs projets d’édition et d’expositions, notamment en collaboration avec l’écrivain et philosophe italien Federico Nicolao.

Pensionnaire de la Villa Médicis en 2006, il présente l’exposition Visions in dust – Visions en poussière avec Federico Nicolao dans l’Atelier du Bosco. L’exposition offre une plongée au cœur de la poussière et s’accompagne d’un ouvrage à quatre mains : La Medesima Ombra (Edizioni I.O.), recueil de dessins de l’artiste et de fragments poétiques de l’écrivain.

« Je fais ce que je peux. J’essaie toujours de partir de zéro et de satisfaire ma curiosité. Toujours en étude et en apprentissage ». J’apprends de l’échec et sais ne savoir que très peu de choses. Je crois à la connaissance acquise par la pratique. Je veux poser des questions et explorer, pas obtenir des réponses ni trouver une formule. Pouvoir s’étonner, être sans cesse surpris. L’œuvre est première. Elle fait ce qu’elle veut. Elle surgit d’elle-même.
Je pense profondément qu’une œuvre nous parle, comme la musique nous parle. Mais il ne s’agit pas de langage. Je pense même qu’il ne s’agit pas de communiquer quoi que ce soit. Au contraire même, de parvenir à se libérer de la communication, ce qui demande de l’effort. Peut-être, une vie entière. Ma quête est là, tendre vers cette liberté. »